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Tout débute le 26 Décembre 1978, sur l’esplanade du Trocadéro, le rêve devenait réalité pour 170 concurrents. Le premier Paris-Dakar s’élançait pour plus de 10.000 Km sur les pistes d’Algérie, du Niger, du Mali, de la Haute-Volta et du Sénégal. De cette première traversée il reste un classement qui mêlait encore motos et autos. Sur 4 roues c’est le Range Rover du trio Genestier,Terbiaut et Lemordant qui rallie en tête la capitale sénégalaise. 9 ans après son lancement le Range Rover prouvait ainsi définitivement qu’il n’était pas simplement à l’aise sur les trottoirs des Champs Elysées.
Pour notre autre trio de jeunes têtes blondes qu’étaient à l’époque nos passionnés, l’Afrique et ses courses folles dans le Ténéré deviendront vite synonymes d’aventure. Ils ne seront pas les seuls à être atteint par le syndrome du Paris-Dakar, toute une génération de mordus lui donnera tout. Mais, protégé par leur jeune âge de ce virus dévorant, nos trois adultes n’oublieront jamais les images qu’ils ont vu à la télévision. Lorsqu’on leur demande tour à tour comment on se retrouve à passer des années à restaurer un Range de course, vieux de 30 ans, la réponse est unanime…La 5e !
Leur point commun ? C’est bien d’avoir encore en mémoire les longs reportages de la grande époque presque en direct au quotidien, lorsque la défunte chaîne télé “La Cinq“ était partenaire du Paris- Dakar. Aussi, si durant des années ils ont vécu chacun de leur côté leur passion en roulant Land Rover tendance Range en amateurs passionnés, leurs destins devaient obligatoirement se croiser. Le plus étonnant dans cette rencontre qui eut lieu via des balades de club 4x4, c’est que notre trio est simplement passé par des petites annonces pour acquérir ces trois Range Rover d’exception.
Nicolas Merlotti fut le premier de la bande à acquérir par un heureux hasard son Range Rover signé ETT. C’était donc possible de trouver ces autos qui nous ont tous fait rêver ! Il fut aussi le premier à avoir terminé la restauration et à le faire essayer à Aymeric et Pascal qui n’eurent ensuite de cesse que de dénicher leur propre Range d’exception. C’est Aymeric qui sur un coup de cœur s’offre un Range Halt’Up ! carrosserie de 1986 et enfin Pascal qui fait la course pour qu’un Range Raymondis du Dakar 1988 ne lui échappe pas. Les trois restaurations aujourd’hui terminées, se présentent comme autre un signe du destin l’idée d’organiser un Rallye qui rassemblerait tous les accros des machines de cette époque… Nicolas, Aymeric et Pascal foncent, ils n’étaient pas seuls, il existe bien d’autres passionnés, qui, en culottes courtes, ne voulaient pas prêter leurs petites voitures du Dakar aux copains dans le bac à sable. Ils étaient donc prêts pour Le Rallye des Pionniers, Le premier rallye raid de régularité dont la première édition débuta en France le 22 Septembre 2012. Départ, face au Trocadéro à Paris…Légende oblige ! Nous avions rendez-vous dans ce fameux sable pour lequel nos Range ont été conçu.
À 43 ans Nicolas Merlotti est aujourd’hui un respectable chef d’entreprise dans le domaine de l’industrie du bois. Depuis l’âge de 18 ans, celui du permis de conduire, il roule Range Rover et conserve précieusement son 2, 5L VM de 1992, son Classic 3,9L V8 de 1991, un Defender 4,6L V8 destiné au Breslau et s’autorise quelques incartades dans le présent avec un L 322 TDV8. Mais depuis un aller- retour à Clermont - Ferrand en 2005, son préféré est ce Range ETT acquit pour 10 000€. Ce fut l’un des derniers Range compé/ client sortit de l’atelier ETT. Acheté par un industriel Toulousain qui voulait… S’offrir un Dakar… Ce magnifique spécimen parcourra juste sur le Dakar 95 la distance Ris Orangis- les premières dunes Marocaines, avant que sont équipage épuisé jette l’éponge. Revendu, ce seigneur ETT connaîtra bien sur une seconde carrière sur Rallye raid et Baja avant d’être remisé dans un hangar.
À la grande époque des Dakar d’antan, acquérir un Range Rover chez ETT, ce n’était pas comme faire le choix d’un simple concessionnaire. On se rendait tout droit dans les ateliers de celui que l’on surnommait à l’époque “le sorcier du Range“, autrement dit Christian, le patron d’Eggenspiller Tout terrain. Depuis le Paris-Dakar 1982, édition durant laquelle l’équipage Lartigue/ Destaillats avait finit 4e au général et 1e privé à bord du célèbre Range noir “Le 78“, de nombreux participant faisaient confiance au Sorcier. Un surnom mérité puisque dans le domaine du Land Rover préparé pour les Rallye raid, il fut le premier concurrents direct d’Autorama dirigé par “l’Africain“ René Metge et Halt’Up !
Malgré un passeport FFSA basé sur un modèle de 1981, le Range Rover de Nicolas fait certainement partie de la dernière génération des ETT version Dakar (1990- 1994). Mais on le sait, Christian Eggenspiller avait pour philosophie de conserver à ses autos de course la possibilité de les réparer sur le bord des pistes, d’où des montages qui peuvent sembler parfois étranges. Alors que les premières versions équipées du 3,5L V8 (parfois équipées d’un compresseur), les suivantes passeront au fur et à mesure aux cylindrées supérieures d’origine que furent les 3,9L, 4,2L, puis réalésées jusqu’à 4,8L, ils demeurent la plupart du temps sans électronique. Les différentes versions furent si nombreuses (selon clients et budgets), qu’à aujourd’hui 67 ans, Christian lui- même ne se souvient plus du nombre exact des vrais ETT Dakar sortis de l’atelier. Il se souvient pourtant de l’essentiel, il poussa avec plus ou moins de bonheur jusqu’à plus de 350 Ch ces blocs Magic V8. Pour le reste, la recette est aujourd’hui connue. Les caisses en Carbone/ Kevlar pesant à peine 36 Kg étaient rivetées et collées sur un châssis d’origine. Ce dernier était renforcé par “bouchonnage“ au niveau des cols de cygnes et des longerons.
Du côté de la mécanique, Nicolas c’est mis au travail sur son collector afin de remettre en état le 4,2L V8 découvert sous le capot. Il est équipé d’un système à l’aspect assez archaïque et composé de deux carburateurs Weber double corps 45DCOE. Mais, ne nous y trompons pas, si les soudures de l’admission ne font pas dans la finesse, la puissance développée non plus. On dispose d’environ 270 ch, voraces et encore bien vaillants ! Il faut savoir maîtriser ce châssis resté à 100 pouces d’empattement, bien harnaché dans les harnais. Via une bonne vieille boîte 5 vitesses Santana, un transfert LT77 (2 rapports et blocage central), les transmissions envoient la puissance vers des ponts aux corps renforcés Rover Type 24 cannelures. Sur piste, avec des couples coniques courts, c’est le 140 km/h maxi, mais dès que le relief se fait plus accidenté, c’est le bonheur des belles reprises encore parfaitement épaulées par des suspensions désormais composées de 8 amortisseurs Suspensions Sport dont 4 à bonbonnes séparées.On comprend mieux pourquoi Nicolas s’est lancé à plusieurs reprises avec brio sur le Championnat de France des Rallye tout terrain. Ce Range Rover ETT est encore dans le coup.
Pour Aymeric Lefort, fêter dignement ses 40 ans passait non pas par l’achat d’une Rolex, mais plutôt par la recherche de son rêve de gosse. Une fois encore, c’est le hasard des petites annonces qui fera son bonheur. Daté de 1981 d’après son passeport FIA (groupe T3), ce Range Halt’Up ! est sans aucun doute né quelques 5 ans plus tard. Sa carrosserie dénommée à tort “Camionette“ fait partie des productions à succès, conçues Avenue du Hoggar aux Ulis (91). L’équipe des frères Vigneron s’attaque dans ces nouveaux locaux à la conception d’un Range inédit. Celui-ci marquera de nouveau les esprits avec une carrosserie affiné qui fut étudiée en soufflerie à Saint Cyr l’Ecole (une première pour un 4x4 de l’époque), pour un coefficient de pénétration dans l’air amélioré de 25%. Mais ce n’est pas tout, sous cette peau élégante collée au châssis se cacheront les premiers V8 à injection séquentielle. La maison mère Anglaise Land Rover s’implique réellement, en fournissant des blocs 4,2L (dérivés des berlines Rover), en provenance directe de chez JE (John Eals). On passe ainsi allégrement le cap des 260 Ch. On tente alors celui des montées en régime fulgurantes en adaptant des poussoirs mécaniques, mais ceux-ci n’étaient pas adaptés aux longues étapes africaines, le poussoir hydraulique reste la seule solution viable. Les transmissions doivent suivre, la robuste boîte 5 vitesses Santana prend du service. Les châssis et les transmissions (à différentiels Torsen arrière), n’ont jamais été aussi solides et les débattements (8 combinés bilstein) atteignent 190 mm. Quant à freiner tard, pas d’inquiétudes, des disques ventilés 320 avant, 300mm arrière et étriers AP Racing sont là pour stopper efficacement ce Range qui pèse à peine 1450 Kg. Ce sont Trois autos qui se présentent au départ du Dakar 86 avec deux équipages aguérris ; Gabreau/ Gabbay, Pescarolo/ Fourticq. Le troisième est composé du non moins célèbre Jean Ragnotti qui sera copiloté par Daniel Eymard, le PDG de Pastis 51 en personne.
L’année suivante, par le biais de Patrick Zaniroli, VSD et Plein Pot (le Midas d’antan), seront les nouveaux partenaires de deux autos (Zaniroli et Raymondis), alors qu’une 3e auto est préparée pour Patrick Tambay qui arrive avec son budget Chayto et Le Richemond. Le Range conçu l’an passé est optimisé (carrosserie 100% carbone/ Kevlar entre autres) et la puissance moteur atteind les 280 Ch. Si ce Range avait de quoi répondre du tac au tac à un nouveau challenger de taille, incarné par Peugeot et ses 205.Les passionnés du Dakar le savent, c’est seulement une seconde place bien injuste qui attendait Zaniroli à Dakar. La couronne de laurier était pour ce Halt’Up !
C’est d’ailleurs plein pot que nous reprenons la piste déjà parcourue avec le Range ETT. Ici, avec moins de chevaux (environ 220 ch), les sensations diffèrent. Avec un empattement rallongé de 180 mm par rapport à un Range ETT (et un Range d’origine), la tenue de cap est encore plus saine et l’on est moins souvent obligé de lever le pied sur les reliefs plus marqués malgré 4 Aragosta qui manquent à l’appel. Le mythe du coureur de fond capable de résister aux 205 Peugeot de l’époque n’en est pas un, c’est une réalité. Une véritable voiture de course. Merci pour ce petit avant-goût de paradis !
Il nous restait à découvrir le Range Rover de Pascal François. Pascal, chef d’escale d’une compagnie aérienne étrangère à Roissy ne jure que par les Range depuis des années, mais lui aussi tombe un beau jour sur une petite annonce alors qu’il surveillait depuis longtemps à l’affût de la pièce rare sur un célèbre site. Il fallut être rapide pour emporter à 3 000 € ce Range Rover ex Raymondis du Dakar 1998 qui arborait les couleurs Supervox/ Leclerc.
C’est certainement le plus rare de nos Range poids Lord du jour. à 67 ans Raoul Raymondis qui continu à fréquenter à l’occasion les circuits asphalte se souvient en avoir construit une dizaine jusqu’en 1991 (contre 25 Halt’Up ! “Camionnette“ et 23 ETT) , date à laquelle il a arrêté de courir en Rallye raid. Pour Raoul, alors concessionnaire Land Rover à Aucamville à côté de Toulouse (SPL 4x4), ce Range devait être une synthèse de ceux qu’il avait connu sur les Dakar aux volants des Range d’origine ou presque (1981), des ETT (1984-85), puis des Halt’Up ! (1986). C’est sur ce dernier qu’il avait d’ailleurs fait son meilleur Dakar, puisqu’il était second à 150 km du Lac Rose, avant que son moteur ne rende l’âme. Mais en 1988, Raoul revient avec sa propre monture au décor qui marque, puisqu’il s’agit du paysage lunaire de la couverture de l’album de Tintin “ On a marché sur la lune“.
Cette machine dont le châssis renforcé atteignait les 118 pouces, était plus bas de 120 mm et plus étroit de 100 mm qu’un Range d’origine. Caisse carbone/ kevlar à 100%, il était équipé d’un 4,2L V8 géré par un boîtier Lucas reprogrammé, refroidi et réglable en roulant pour une puissance maximum de 360 ch. Aujourd’hui, il est équipé d’une boîte Land Rover LT 77 et de son transfert LT 230 et de ponts renforcés au volume d’huile bien supérieur à l’origine. Différentiel Torsen à l’arrière, l’arme de Raoul Raymondis au point, on le verra 4e à Dakar et il s’illustrera plusieurs fois sur les Bajas de la péninsule Ibérique et jouera à 3 reprises les Poulidor sur le Rallye de l’Altas en finissant second. Son heure de gloire hexagonale aura lieu sur le Grand prix de Paris avec comme copilote Max Mamers (l’organisateur du Trophée Andros).
C’est ainsi qu’avec un grand respect pour cette machine de légende, Pascal François se lance dans une restauration complète qui vient de se terminer après 2 ans de labeur. Moteur, amortisseurs double Bilstein, réservoirs, carrosserie, faisceau électrique, circuits d’alimentation d’époque restaurés, nous voici aux commandes de ce total inconnu au prestigieux passé.
Pas étonnant qu’il ait défrayé les chroniques sportives de l’époque. Pas réglé au maximum de sa puissance et bien campé sur ses jantes Fagix, nous abordons pour la troisième fois cette piste qui n’a plus de secrets pour nous. Ce Range qui paraît le plus massif des trois, trompe bien son monde. Il file, bien dans les tours comme à la parade, bien assis avec son centre de gravité au plus bas. Un vrai bonheur que de faire rugir le 4,2L qui propulse dans l’instant les passagers dans un autre monde, celui de la compétition. Rien à envier à ses deux concurrents de l’époque ce Range Raymondis. Une bonne surprise que de découvrir encore aujourd’hui d’autres sensations sur base de ce Range Rover dont on croyait connaître toutes les versions sportives.
Le Rallye des Pionniers est le premier Rallye raid historique de régularité Les “Pionniers“… Un nom bien étrange pour un Rallye. Mais qui sont ces “Pionniers“ dont tout le monde parle ? Peut-être en faite vous déjà partie ? Pour Nicolas, Aymeric et Pascal c’est fait. Mais, pour ceux qui découvrent ici ce nouvel événement, il s’agit simplement d’une bande de copains qui rêvait d’organiser un événement qui rassemblerait les participants, les autos, les motos et les camions ayant animé les débuts de la grande aventure imaginée par Thierry Sabine le créateur du Paris-Dakar.
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