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Comme les autres véhicules “anciens“, la Jeep CJ2A est aujourd’hui digne de figurer en bonne place dans un musée. Tout droit sortit d’un dépliant publicitaire des années 40, la garantie constructeur n’est plus nécessaire. Son propriétaire connaît désormais le manuel d’atelier par cœur…Oui, c’est encore, une nouvelle fois, une histoire de coup de cœur pour la Willys et sa descendance. Cette rarissime CJ2A, pièce maitresse de l’histoire de la marque est désormais française, cela valait bien une petite balade dans notre campagne.
Lorsque l’on connait la passion des vieux engins depuis son plus jeune âge et qu’on s’installe dans la campagne Normande, on dispose enfin ici d’assez d’espace pour pouvoir vivre son addiction à la Jeep militaire US. Ces nobles mécaniques, continuèrent pourtant comme vous le savez à connaître le succès dans le civil. Notre discret féru de vieux engins possède une petite collection à faire pâlir de jalousie les aficionados de la Willys et autres mastodontes siglés GMC. Aujourd’hui ce petit musée s’est enrichi d’une nouvelle pièce en bleu de travail et presque unique ; Une CJ2A de 1946.
Notre visite fut guidée par cette récente acquisition qui fait partie de l’histoire de la marque de Toledo. En effet, la guerre prend fin et la Willys Overland doit évidemment enfiler sa nouvelle tenue civile. Ce sera les débuts de la grande aventure des Civilian Jeep, autrement dit les “CJ“. On peut aujourd’hui considérer les premiers modèles connus que furent CJ1 et CJ2 (aussi appelée “Agrijeep“) comme des pré-série tant leur production peut être considéré comme confidentielle (sur les 45 CJ2 construite et testées dans des fermes, une seule est aujourd’hui répertoriée comme restaurée).
Aussi désirable que les première Jeep guerrières, c’est la CJ2A qui fut bien la pionnière des Jeep proposées au grand public. Produite en série à partir du 7 juillet 1945 son évolution permanente permet aujourd’hui de déterminer deux différentes CJ2A ; Les VEC (very early civilian) et les EC (early civilian). Avec son n°33037 sur le châssis, la Jeep de Richard fait partie de la première catégorie construite jusqu’à mi-1946. Conçue sur la base de la MB, on y retrouve de nombreuses pièces commune, moteur Go devil 2,2L en tête on s’en doute. Mais, elle est résolument civilisé avec son levier de vitesses au volant, ses phares plus grands (fini les Black out) et son hayon arrière bien pratique qui oblige à disposer la roue de secours sur le côté droit de la caisse. Elle marquera bien évidemment l’histoire de la marque en imposant pour des décennies la calandre à 7 fentes au lieu des 9 que comptaient les versions militaires. Si avec ses couleurs de caisse on donne résolument dans le marché civil, ses jantes de couleurs vives et pont arrière plus costaud Spicer 23-2 ( de 1945-1946) et 41-2 ( jusqu’en 1948), démontrent que le monde agricole américain était bien le créneau commercial visé. On trouve d’ailleurs sur les publicités de l’époque un grand nombre d’outils adaptables sur la jeune CJ2A qui venait s’ajouter à la liste d’équipements proposés par Jeep.
C’est le début de l’ère des options et la liste est aussi longue avec des sièges arrière, un rétroviseur central (la version de base n'offre qu'un seul rétroviseur côté conducteur), un siège passager avant (le modèle de base ne comprend que le siège conducteur), une bâche, une prise de force avant, une prise de force arrière, une poulie de courroie d'entraînement, un cabestan, un système hydraulique de levage arrière, un chasse-neige, une tondeuse, un générateur d'électricité, un contrepoids pour le pare-chocs avant, des ressorts de suspensions renforcés, deux essuie-glaces motorisés (en base elle ne dispose que d'un seul essuie-glace manuel côté passager et un essuie-glace électrique côté conducteur), deux feux arrière (de base elle a un seul feu arrière côté conducteur et un catadioptre côté passager), un second radiateur pour les climats chauds, un sabot de protection de l'arbre de transmission, un système de chauffage, des marches latérales et une protection pour le radiateur.
Malgré les nombreuses grèves d’après guerre aux États-Unis, c’est un total de 214 202 exemplaires de la CJ-2A qui furent produits en cinq ans. En 1949, cette première CJ laisse définitivement place à la non moins célèbre CJ3A. Mais c’est une autre histoire.
Dénichée et rapatriée depuis une ferme américaine de l’Oregon, pour 6 500 $ notre Normand d’adoption a mis la main sur l’un des rares exemplaires roulant et complet connu à ce jour.Comme à son habitude, il établit un programme en accord avec les saisons. La mécanique, ce sera pour l’hiver et la carrosserie/ peinture, pour les beaux jours. Ça tombe bien, la Jeep est arrivée à l’automne 2013, période faste au démontage complet. Sous la robe Normandy blue des derniers modèles Richard découvre la vraie couleur de sa CJ. Il s’agit bien de l’une de deux couleurs de cet exemplaire daté d’avril 1946, autrement dit lePasture Green. Mais trop proche de la couleur actuelle de tracteur John Deere, notre Jeeper décidera d’opter pour le ton sable dénommé Harvest Tan. Selon nous c’est le meilleur choix car une fois restaurée et assorti des jantes acier couleur Sunset Red, cette CJ2A retrouve son charme désuet.
Mais avant de remonter la caisse, notre mécano hors pair s’est tout d’abord dépêché de terminer châssis et mécanique. Surprise incroyable, le moteur Go Devil qui affiche 100 000 km (+ de 60 000 miles), tourne comme un horloge avec son moulin d’origine (les cotes d’origine, pas de réalésage). Un fait rarissime sur les versions militaires maintes fois maltraitées. La plus belle affaire de cette décennie. En ce qui concerne les transmissions, c’est du classique, avec le bonheur de découvrir pour la première fois le système qui relie le levier de vitesses placé sur la colonne de direction à la boîte. Il ne faudra plus très longtemps pour que la bâche New life canvas arrive des Etats-Unis.
D’entrée de jeu, rien que la position de conduite change tout. On est plus dans le domaine de la Willys combattante, mais bien dans le nouveau monde du confort. Encore relatif, c’est avec plus d’aisance que débute cette balade initiatique. Le plus déroutant, c’est qu’on a tendance à chercher un levier à main droite. Il est désormais au volant et le fait d’être passé de la légendaire T84 à la T90 change imperceptiblement la donne. C’est ensuite au tour de la direction de se faire plus saine. Lorsqu’il faut se résoudre à freiner, plus question de cette sensation de tirage à gauche. Les ancrages de direction ne sont plus ceux de la fidèle Willys. Il ne manquait plus à ajouter aux atouts de cette Jeep enfin plus civilisée qu’un choix presque infini dans le montage de la bâche enfin livrée. Avec pas moins de 10 morceaux incluant les portes, la CJ2A s’adapte aussi bien à vos besoins qu’à la météo. Un vraie Jeep de luxe qui se fait aujourd’hui collector rare.
Cette magnifique restauration n’est pas une fin en soi. Pour notre collectionneur discret et toujours insatisfait, il manque encore de nombreux exemplaires de Jeep d’exception à son petit musée. Merci pour cette balade à bord de ce morceau d’histoire Jeep.
MOTEUR
Constructeur : Willys
Type : Go-Devil L4-134, 4 cylindres en ligne
Cylindrée : 2199 cm 3
Puissance : 60 ch à 3600tr/mn
Couple maxi: 14,5 mkg SAE à 1800 tr/mn
BOITE DE VITESSES Constructeur : Warner Type : T-90, manuelle à 3 vitesses AV et 1 AR manuelle, ( 1 ère non synchronisée ) Commande : levier au volant ou au plancher Rapports : 1= 2.80, 2= 1.55, 3= 1.00, AR= 3.80
BOITE DE TRANSFERT Constructeur : Spicer Type : Model 18 à 2 vitesses manuelle, enclenchement du pont avant manuel Rapports : PV= 2.43, GV= 1.00
PONT AVANT Constructeur : Spicer Type : rigide Model 25 flottant
PONT ARRIÈRE Constructeur : Spicer Type : rigide Model 23-2 ( 1945-1946) 41-2 (1946-1949) semi-flottant
RAPPORT DE PONTS Rapport : 5.38
SUSPENSION Avant : essieu rigide Arrière : essieu rigide Ressorts avant : à 9 lames semi-elliptiques, jumelles à l’AV Ressorts arrière : à 10 lames semi-elliptiques, jumelles à l’AR Amortisseurs : 4 hydrauliques
FREINAGE Type : hydraulique simple circuit, maître-cylindre fixé au châssis Freins avant : à tambours, 228.60 mm x 44.45 mm Freins arrière : à tambours, 228.60 mm x 44.45 mm Frein de parking : à tambour sur sortie AR de boite de transfert, commande par tige et levier
ROUE Jantes : 5 jantes tôle pleine acier de 4.50 x 16, option 4.50 x 15, 5 trous entraxe de 139.7 mm Pneumatiques : 600 x 16, option 700 x 15
CHASSIS Type : à échelles et longerons Carrosserie : tôle, bâchée avec ou sans porte, pare-brise rabattable
DIMENSIONS Empattement : 2032 mm Longueur : 3127 mm, 3328 avec pare chocs arrière Largeur : 1451 mm, 1575 mm avec roue secours latérale Hauteur : 1625 mm Voie avant : 1226 mm Voie arrière : 1226 mm Garde au sol : sous ponts 223 mm, sous protection boite de transfert 274 mm
MASSES Poids à vide : 1111 kg.
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