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Alors que depuis quelques semaines le Defender a définitivement déposé les armes, on se souvient de l’événement que fut, en 1996, l’arrêt définitif de la production du Range Rover première génération dénommé aujourd’hui “Classique“. Deux carrières qui auront marqué l’histoire de l’automobile et incontestablement celle de l’offroad. Imaginez alors qu’un célèbre préparateur avait eu l’idée d’associer le meilleur de ces deux légendes du 4x4 pour en faire l’ultime Land Rover plaisir…Il est là, il est jaune et cabriolet. A l’aube de ce printemps qu’on souhaite tous rayonnant, il permet de profiter sans limites d’un V8 monté sur coussins d’air.
Dès 1994, l’arrivée du Range Rover seconde génération, alias P38A, annonçait la fin du règne du lord originel né en 1970. Après plus de 20 ans d’une monarchie incontestée, le “Classique“ avait un dauphin. Mais, pas question de déclin prématuré face à quelques dissidents venus du soleil levant. C’est le Range Rover qui décidera de passer la main en temps et en heure. Aussi à l’automne 1992 sa seigneurie s’offre un dernier baroud d’honneur dans son combat au sabre face à l’envahisseur. Il parade alors dévoilant encore plus de luxe et de confort en s’allongeant de 8 pouces réservés aux passagers arrière vraiment choyés via des suspensions pneumatiques. Mieux encore, il est cette fois associées au raffinement d’un nouveau V8 affichant une cylindrée de 4,2L inédite, pour une puissance de 200 ch.
En 1994, alors que le P38A nouveauté Land Rover connaît des débuts difficiles côté fiabilité, on s’arrache littéralement les derniers exemplaires de cette ultime classique dénommée LSE. Ces 3 lettres associés à la finition “Vogue“ resteront synonymes du haut de gamme de la marque Anglaise. Mais, on avait beau être le vaisseau amiral de Land Rover, cela n’empêcha pas le propriétaire de l’un de ces magnifiques “classique“ presque neuf de terminer sur le toit. Aussi, si l’armure était en berne, le cœur restait à prendre et ce fut l’occasion rêvée de mettre en œuvre une idée qui trottait dans la tête d’un préparateur. Celui-ci rachète cet exemplaire à l’allure peu engageante pour sa mécanique et ses suspensions avec l’idée de les transposer sur un Defender.
L’effet passion avait fait des ravages et ils étaient nombreux à avoir tenté l’approche afin d’acheter ce Defender si original. C’était mal connaître ce passionné qui lorsqu’il décida de s’en séparer pour passer à d’autres projets, le réservera à l’un de ses clients qui allait réellement apprécier cette mécanique et surtout la préserver. Un fidèle, fut donc l’heureux élu. Ce passionné de belles mécaniques anciennes, lui-même restaurateur avait trouvé de quoi être comblé. En tant que dingue de V8, de Land et à la recherche d’un Defender capable de tracter de belles anciennes, il avait touché le jackpot. Presque 20 ans de vie commune avec ce Defender V8 LSE en sont la preuve.
La tâche était simple, du moins sur le papier. Sur la base d’un châssis de Defender, il allait adapter toute la mécanique du Range Rover LSE. La caisse évacuée vers la casse la plus proche, Lionel démonte l’ensemble des pièces mécaniques et bien sur celles dédiées au circuit pneumatique de suspensions. Le grand mécano pouvait commencer. Le châssis du Defender 90 donneur et ses ponts d’origine passé au jaune (couleur des autos maison), le montage demande plusieurs semaines de travail afin d’adapter par exemple les supports de suspensions et d’installer d’une bonbonne d’air de réserve sur le châssis. On pouvait faire confiance à l’expérience pour mener à bien ce projet murement réfléchi. Le moteur 4,2L V8 et sa boîte automatique 4 vitesses (4HP22), ainsi que le transfert en place, arbres de transmissions sur mesure installés, l’opération sur la mécanique touche à sa fin non sans avoir oublié un échappement Janspeed plus performant à la hauteur du projet.
La carrosserie du Defender retrouve sa place d’origine en étant évidemment adaptée à son tour aux quelques spécificités dues aux suspensions. On profite de l’occasion pour installer en plus du réservoir placé sous le siège passager, un second réservoir lui aussi d’origine (sur les modèles les plus récents), à l’arrière pour une autonomie digne d’un V8. Afin d’en faire définitivement l’objet plaisir rêvé, on prélève sur un Defender cabriolet diesel série limitée X-Trem, l’ensemble capote, arceau d’origine Land Rover ainsi que les protections de bas de caisse, le pare chocs arrière type NAS et le porte roue pivotant. Une calandre de Land Rover 109 Stage One (prmeier Land monté avec un 3,5L V8), termine de donner tout son caractère à cette pièce unique au monde.
À l’heure de l’Evoque cabriolet, un rayon de soleil suffit pour se dire une fois à bord de ce Defender… Rien de nouveau sous le ciel de Land Rover… Certes, le design des Land Rover a bien changé et l’électronique embarquée ne demande plus aucunes compétences afin de piloter un 4x4, mais être aux commandes d’un Defender tel que celui-ci était déjà exceptionnel, c’est aujourd’hui un privilège.
Alors que seuls les possesseurs d’un 50e anniversaire (Châssis court 4,0L V8 de 1998, 25 exemplaires pour la France), d’une rare version NAS (North American Specifications) ou d’un rustique Defender ex-militaire bâché, peuvent se vanter d’éprouver les sensations procurées par un Defender motorisé d’origine par un V8. En tout cas, aucun cabriolet V8 à l’horizon, si l’on se retourne sur le passé de la marque. Des versions bâchées militaires peut-être, mais rien de décapotable en quelques secondes en vue.
L’échappement Janspeed en prime et c’est l’envolée presque lyrique du 4,2L dont l’allonge s’étire jusqu’à atteindre les 4 500 tr/mn sur le petit cadran placé à gauche de cette planche de bord d’un temps révolu. Un vrai moment d’exception qu’on apprécie d’autant mieux que l’on évolue cheveux au vent dans un confort lui aussi hors normes pour nos cubes d’alu. Pour ceux qui connaissent les joies du 90, imaginez que vous ayez obtenu comme par magie, des suspensions souples à souhait autant qu’efficaces grâce à des pièces d’origine. C’est ici le cas, au point qu’on en oublierait que nous sommes à bord d’un Land à empattement court. Notre terrain d’essai fait de pistes sablonneuses accentue la perception de cet effet tapis volant. Le bout de route sinueuses en mauvais état y menant nous avait déjà fait apprécier une tenue de cap incroyable associée à un confort jusque-là inconnu. Mordre sur le bas côté en virage n’est plus synonyme de secousses et la saignée sur piste rapide n’est plus qu’un détail. La perte d’adhérence, un souvenir.
Monté sur des pneus en 205 Michelin X de petites dimensions propre au Range Rover classique, rien n’arrête pourtant ce Defender et ses 200 ch bien présent lorsqu’il s’agit d’envoyer la cavalerie. Pas besoin de rehausse, ni de gros boudins cramponnés pour évoluer sans arrière-pensées en offroad. Les boudins de suspensions suffisent. En position haute, ils procurent assez de garde au sol pour que ça passe presque partout. Il est évident que nous n’avons pas risqué l’incident en tentant la séquence franchissement extrême avec cet exemplaire unique au monde, mais avec cette bête de concours, c’est de toute façon en catégorie plaisir que la plus haute marche du podium serait acquise à 100%.
Pour l'heureux propriétaire, c’est bien l’amour des V8 qui avait guidé son choix lorsqu’il devint propriétaire de ce Land né Lord. Performant, réalisé iniquement sur la base de pièces Land Rover, on peut s’avouer nous aussi avoir rêvé ce Defender idéal. Le Range Rover classique fut une révolution car en avance sur son temps. Le Defender avait pour lui le charme désuet du Land gardien de la tradition, mais toujours en retard sur son époque. Aujourd’hui, alors qu’il n’est plus et en attendant son héritier, on continu à rêver.
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