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Toyota Rav4 2,5L Hybride AWD

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Le Rav4 2,5L Hybride AWD

Précurseur en matière de véhicules hybrides, Toyota après avoir décliné ses berlines s’est attaqué à son SUV star, le Rav4. En fait, un tout nouveau modèle plus puissant qui s’embourgeoise et qui remplace la motorisation diesel dans sa version 4x4, le D-4D restant seulement au catalogue en 4x2. Le Rav4 hybride suit la donc tendance et s’urbanise un peu plus, quitte à empiéter sur certains segments de berlines et de breaks.

 

On pouvait s’en douter, dans le planning des nouveautés de Toyota, le Rav4 se devait un jour ou l'autre de céder au programme hybride. Depuis 1990, le constructeur nippon travaille sur le développement de technologies éco-responsables avec un vœu pieux : créer pour le 21e siècle une “voiture verte et respectueuse de l’environnement” tout en offrant les avantages d’une auto conventionnelle, via son grand projet G21 initié en 1994. Dans un premier temps, la Prius I est alors lancée en 1997. C’est le premier véhicule hybride de série ! Après l'arrivée de la troisième génération de Prius en 2009, le modèle se fait vraiment un nom en offrant une première gamme de véhicules 100% hybrides.

 À chaque génération, les motorisations hybrides gagnent en performances, en consommation et en réduction d’émissions de CO₂. La gamme s’élargit même avec les introductions de l’Auris et de la Yaris. À ce jour, Toyota a vendu plus de 8 millions de véhicules “Full Hybrid” dans le monde et plus d’un million en Europe. En effet, Toyota et Lexus se partagent 60% du marché des hybrides ce qui donne à l’entreprise une avance technologique indiscutable dans ce secteur avec une économie de CO₂ estimée par le constructeur à 58 millions de tonnes.

 Le marché français suit la tendance avec 130 000 hybrides commercialisés depuis 2000. Une stratégie que Toyota compte bien intensifier afin de démocratiser un peu plus cette technique politiquement plus correcte que le diesel et plus attractive fiscalement au niveau du bonus-malus écologique. Le SUV était donc forcément dans le collimateur. Inévitablement, le Rav4 avec ses 6 millions de ventes dans le monde dont 1,5 million en Europe ne pouvait pas échapper à cette électrisation. Premier véritable SUV moderne et compact, le Rav4 apparu en 1994 en 3 portes a très vite évolué en petit véhicule familiale à 5 portes. Aujourd’hui, il est commercialisé dans plus de 150 pays sur un segment des SUV compacts qui s’étoffe un peu plus chaque année et qui est porté par des clients attirés de plus en plus par un usage familial. Leur choix se justifie par la volonté d’avoir un véhicule nettement plus branché qu’un simple monospace. Depuis quelques années, la concurrence est devenue de plus en plus rude et Toyota ne veut pas rester sur le bord de la route.

Il a tout d’une grande

Afin de répondre aux exigences d’un marché de plus en plus marqué par le “politiquement correcte”, Toyota va profiter de son énorme expérience acquise sur sa technologie hybride appliquée aux autres véhicules de ses gammes pour mettre au point son nouveau Rav4 qu’il va décliner en 2 et 4 roues motrices. Histoire de toucher une clientèle tentée par un véhicule plus écolo et plus dans l’air du temps, Toyota va faire évoluer son petit SUV en lui greffant une motorisation dont il a le secret. Il s’agit d’un pack comprenant un moteur 2,5L à cycle Atkinson, un puissant moteur électrique, un générateur, une batterie nickel-hydrure métallique de 204 accumulateurs installée sous les sièges arrière, une électronique et un répartiteur de puissance. Sur la version AWD, la transmission intégrale électrique E-Four est assurée par un second moteur électrique monté à l’arrière. Le bloc est un 4-cylindres en ligne essence de 2 494 cm3 16 soupapes, double arbre à cames en tête et calage variable des soupapes d’admission VVT-i. Il développe 152 ch à 5 700 tr/min et un couple de 206 Nm entre 4 400 et 4 800 tr/min.

En parallèle, le moteur électrique synchrone à aimants permanents produit 143 ch et un couple maximal de 207 Nm dès le régime nul. Au total, le système hybride affiche 197 ch. Le cycle Atkinson se caractérise par une course de détente plus longue que la course de compression, d’où un meilleur rendement de combustion. La distribution VVT-i optimise en continu le calage des soupapes d’admission selon les régimes. Le système hybride utilise la puissance du moteur thermique et du moteur électrique en optimisant le meilleur rapport performances-sobriété. Les moteurs peuvent  fonctionner ensemble ou indépendamment l’un de l’autre. À la décélération et au freinage, le moteur électrique récupère l’énergie cinétique et la stocke sous forme d’électricité dans la batterie hybride hautes performances. En AWD, le Rav4 est équipé à l’arrière d’un moteur électrique de 68 ch à haute tension et haut régime qui assure la transmission intégrale sans recourir à un arbre central. Une première pour le petit SUV. Dénommé E-Four, ce système fonctionne indépendamment du moteur électrique avant et entraîne les seules roues arrière. Il permet au Rav4 Hybride de passer en douceur de deux à quatre roues motrices sur les revêtements glissants et au démarrage afin d’optimiser la motricité et la stabilité du véhicule dans les conditions difficiles.

L’apport de cette motricité en 4x4 n’est pas négligeable puisqu’il permet de remorquer jusqu’à 1 650 kg (contre 800 kg en 4x2), une capacité de traction parmi les plus élevées offertes à ce jour par un véhicule hybride. La transmission à variation continue pilotée électroniquement (E-CVT) est commandée sans liaison mécanique, à l’aide d’un sélecteur de vitesses électronique. On a le choix entre 4 modes de conduite dont un mode EV qui apporte un fonctionnement très silencieux en recourant au seul moteur électrique. Ce qui permet de ne pas consommer de carburant ni émettre deCO₂, de NOx ou de particules. La commande de la transmission est confiée à un système à train épicycloïdal auquel on a rajouté une sélection séquentielle Shiftmatic et son mode “Sport”. Bref, chez Toyota on a traité le petit SUV comme un grand véhicule, voire un haut de gamme.

Le constructeur ne s’est pas arrêté là. Il en profité pour lui apporter pas mal d’évolutions, notamment au niveau de l’insonorisation, de la rigidité de l’habitacle (partie arrière) et a peaufiné un peu plus tout ce qui touche au comportement routier et au confort. L’équipement n’est pas en reste avec l’apparition du système Safety Sense qui comprend de nouveaux dispositifs de sécurité active. Le Rav4 peut recevoir un système de vision à 360° donnant une vue panoramique des abords du véhicule, pour faciliter le stationnement et les manœuvres à basse vitesse. L’habitacle restylé accueille un écran multifonction de 4,2” (11 cm) entre les compteurs et un écran couleur 7” de console centrale intégrant le système multimédia Toyota Touch 2. Oui, il a tout d’une grande !

 Du jus !

Une fois installé, on se rend rapidement compte du chemin parcouru depuis 1994. Le petit compact est devenu un SUV de fort beau gabarit. Quant à l’habitacle plus accueillant, il offre désormais une qualité de présentation en nette hausse même si elle n’atteint toujours pas celle des productions allemandes. Dès la première finition, l’équipement apparait déjà conséquent et dès que l’on monte en gamme on fait carrément dans le luxe.

Pour démarrer, il suffit de presser le bouton “Power” et c’est là que les habitués du “thermique” risquent d’être déstabilisés : aucun bruit sous le capot ! On se surprend à vérifier si l’on a bien mis en marche le véhicule ! Le passage de la commande de sélection de transmission sur “D” permet de confirmer le bon démarrage du véhicule qui part dans un silence total sur les premiers mètres tel un Fenwick. Le groupe motopropulseur est spécialement conçu pour utiliser le moins possible le moteur essence en ville. Chez Toyota on revendique une consommation de 5,1L /100 km en cycle mixte. Une mesure que l’on n’est jamais arrivé à atteindre voire même à approcher malgré un train d’escargot ! Ou alors il ne faut emprunter que des routes  en descente ou ne jamais accélérer. Notre consommation frôlait plus les 7 voire les 9 litres et s’envolait en cas de rythmes soutenus et de franches accélérations. Il faut dire qu’avec le système CVT, les montée en régime sont constantes et ne semblent jamais vouloir s’arrêter comme si on était resté sur un ou deux rapports inférieurs ! Heureusement il n’y a pas de compte-tours ! En général, la consommation apprécie !

Avec ses 196 chevaux, le Rav4 ne manque pas de vigueur, puisqu’il abat de 0 à 100 km/h en 8''3. Néanmoins il faut vraiment passer en mode séquentiel “Shiftmatic” pour obtenir du frein moteur plus accentué. Et enclencher le mode “Sport” histoire de dynamiser la motricité en côte ou en conduite sportive. On sent effectivement que des améliorations ont été apportées à la fois sur la structure et sur la suspension. Le Rav4 s’est armé d’un peu plus de rigueur et a gagné en fermeté.

La version 4x4 apparait nettement mieux équilibrée et plus neutre dans son comportement routier que les 4x2. D'évidence, il a gagné également en précision et les prises de roulis sont bien moindres que sur les anciennes générations. L’agrément de conduite est bien là sur route même si le sifflement du système CVT associé à l’alimentation des batteries en phase de ralentissement et de freinage devient vite agaçant.

 Confort routier en hausse

En revanche, l’accent a été mis sur le confort et les suspensions filtrent bien les irrégularités de la route sans pomper à la moindre compression. Un comportement constaté également sur les pistes de notre essai dans la région d’Alicante en Espagne. Notre Rav4 s’y est très bien comporté même à rythme soutenu et il est apparu très équilibré, sa garde au sol de près de 18 cm étant largement suffisante pour ce type de terrain relativement roulant. Le moteur électrique arrière fait office de générateur à la décélération et au freinage, avec pour avantage une meilleure recharge de la batterie. Mais il en profite également pour assurer du frein moteur aux roues arrière en descente. Bien sûr, pas question de parler de tout terrain avec ce véhicule, ce n’est pas du tout sa vocation. Sa transmission intégrale E-Four à moteur électrique est présente pour offrir une meilleure motricité que la version 4x2 et un poids de remorquage freiné bien supérieur de 1 650 kg contre 800 kg. Le Rav4 plutôt agréable à l’usage se montre relativement polyvalent, mais on se demande pourquoi avoir choisi une motorisation aussi puissante pour un véhicule qui se veut plus écologique que le diesel.

 En usage classique sur une route sinueuse qui demande beaucoup de relances, voire même sur autoroute, le Rav n’est pas beaucoup plus “bio” que de classiques véhicules diesel ou essence. Son terrain de prédilection restera les petits parcours, les traversées urbaines où l’usage plus intensif de l’électricité permet de bien baisser le coût kilométrique. Aux niveaux des émissions de CO₂ on note tout de même une certaine baisse par rapport aux modèles plus conventionnels. Elles débutent à 115 g/km en 4x2 pour aller jusqu’à 118 g/km pour les AWD montés en 18 pouces. Moins que les versions classiques essence et diesel compris entre 123 et 158 g/km.

La gamme Rav4 va désormais se décliner en trois motorisations (2,5 L VVT-I Hybride 197 ch, 2,0L essence Valmetactic 195 ch et 2,0L diesel 4x2 143 ch) et 18 versions. Dans sa motorisation hybride trois niveaux de finition sont prévus. En France, en raison de son fort malus le Rav4 4x4 diesel est supprimé de la gamme. La priorité va donc à l’hybride et même vers le 4x2, la tendance des SUV urbains s’orientant de plus en plus vers les deux roues motrices.

L’objectif de vente 2016 dans l’hexagone devrait avoisiner les 10 000 unités, soit +50 % par rapport à 2015 (année où l’importateur était en manque de véhicules). Sur ce chiffre, on devrait compter 70% d’hybride et 76% de... 4x2 ! Fort de ses chiffres (60% des hybrides dans le monde sont des Toy ou des Lexus et 75% en Europe), le constructeur compte à l’aube de 2050 vendre 50% de ses modèles en hybrides. Un avenir rassurant pour Toyota à moins que... le baril de brut passe sous les 10 dollars !

 

Les caractéristiques techniques

Mécanique

Thermique

Type : 2AR-FXE 4-cylindres en ligne essence, injection électronique, 2ACT / 16S + VVT-i

 Cylindrée : 2 494 cm3

 Alésage x course : 90,0 x 98,0 mm

 Couple maxi : 206 Nm à 4 400 à 4 800

Système hybride

 Batterie hybride : Ni-Mh

 Moteur : synchrone à aimants permanents 650 V

 Puissance maxi AV / AR (kW) :105 / 50

 Couple maxi AV / AR : 270 / 139 Nm

 Puissance totale du système (ch / kW) : 197 / 145 à 5 700 tr/mn

STRUCTURE

 Type : monocoque autoporteuse

 Carrosserie : break / caisse en acier

 Nombre de portes / places : 5 / 5

 Réservoir : 56 L

LIAISONS AU SOL

 Suspension avant : indépendantes / Mac Pherson

+ barre stabilisatrice

 Suspension arrière : indépendantes / double triangulation

+ barre stabilisatrice

 Direction : crémaillère / assistée

 Nombre de tours butée à butée : 2,8

 Diamètre de braquage : 11,4 m

 Freins AV / AR : disques ventilés ø296 mm / disques pleins ø281 mm

 Pneus : 225/65 R17 ou 235/55 R18

GABARIT

 L x l x h : 460 x 184 x168 cm

 Empattement : 266 cm

 Voies AV / AR : 157 x 160 cm

L’HABITACLE

 Largeur aux coudes Av. / Ar. : 146 / 141 cm

 Garde au toit Av. / Ar. : 104 / 103 cm

 Distance entre dossiers (mini / maxi) : 72 / 97 cm

 Espace aux jambes arrière (mini / maxi) : 19 / 44 cm

LE COFFRE

 Volume (mini / maxi) : 501 / 1746 dm3

 Longueur (normal / assise rabattue) : 102 / 200 cm

 Largeur (standard / entre roues) : 138 / 110 cm

 Hauteur : 85 cm

 Seuil de chargement : 65 cm

 Hayon (l x h) : 113 x 87 cm

LES POIDS

 Poids à vide : de 1690 à 1785 kg

 Poids total en charge : 2270 kg

 Charge utile : de 485 à 580 kg

 Poids tractable : 1650 kg

APTITUDES OFF ROAD

 Garde au sol : 177 mm

 Angle d’attaque : 19°

 Angle de fuite : 22°

PERFORMANCES

 Vitesse maxi : 180 km/h

 0 à 100 km : 8''3

CONSOMMATIONS

 Cycle urbain : 5,1 L

 Cycle extra urbain : 4,9 L

 Cycle mixte : 5,1 L

 Moyenne : 5,1 L / 100 km

 Moyenne essai : 8,8 L

 Émission de CO₂ (roues en 17'' / 18'’) : 117 / 118 g/km

Publié dans: News, Essais 4x4 et SUV

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