Toyota Pick up Toyota  4,2L HZJ79

Version 30^e Anniversaire

Partir à l’aventure en 4x4 ne signifie pas galères en vue lorsque l’on ne se trompe pas de monture…Faire le bon  choix d’un HZJ, ce n’est pas compliqué, les Toyota Heavy duty restent les gardiens du temple de la robustesse dans le monde entier. Dans le paysage des Pick up actuels, les versions 79 font figures de dinosaures, mais restent des valeurs sures irremplaçables. Il fêtait ses 30 ans de carrière en 2014. Nous saluons ici avec un an de retard dans ce numéro spécial Pick up le plus fidèle compagnon de… L’homme au travail.

En France, les Toyota équipés du bloc 6 cylindres diesel Toyota sont difficile à trouver pour la bonne et simple raison que ce moteur à la robustesse légendaire donné pour un million de kilomètres ne passe plus le cap des normes Françaises anti-pollution. Mais comme on s’en doute bien, il reste disponible chez nos voisins Européens et immatriculable sans grandes difficultés. Méandres administratifs et politiquement correct à la mode Française ne nous facilitent pas le tâche, ce qui n’empêche pas ceux qui ne jurent que par la bête de somme de chez Toyota de se jouer de ces tracasseries.

C’est  en Belgique que nous sommes aller fêter l’anniversaire de la version Pick Up de ce Land Cruiser qu’on peut sans aucun doute définir comme le plus utilitaire de la production du géant Japonais. Tarif affiché 48 000 € hors taxes avec une TVA Belge de 21% incluse vous donne une idée de l’investissement.

30 ans et légendaire

C’est en 1984 qu’est apparu la série 7 qui signifia aussi pour Toyota le passage à l’ère industrielle, ce qui fera plus tard de la marque le premier constructeur mondial. Toujours fabriqué cette série 7 est la plus complète et la plus complexe des familles du Land Cruiser et l’on estime aujourd’hui la production totale à plus d’un million d’exemplaires en 28 ans. On y retrouve une très grande variété de moteurs (7 types différents), et de châssis qui offrent une multitude de variantes. Ils furent les descendants directs de la série 4, puis les LJ et RJ qui adoptèrent des ressort hélicoïdaux ce qui apportaient un bien meilleurs confort et une tenue de route elle aussi bien supérieur. Ça se complique ainsi pour les néophytes qui se perdront certainement au milieu d’une nomenclature riche de PZJ, HZJ, VDJ et GRJ (selon les marchés), qui furent les remplaçants des BJ (diesel) et FJ (Essence) d’antan nés avec pour différences des moteurs de plus en plus performants et aussi de ces concepts de suspensions qui évolueront comme ce fut le cas sur les HZJ.

Sur les HZJ, les suspensions furent d’ailleurs l’évolution majeure dans cette dernière catégorie des modèles “Heavy Duty“. En effet, à partir de 2000, nos utilitaires pour gros bras délaissent les lames de ressorts avant pour des ressorts hélicoïdaux sans oublier de progresser au niveau du freinage avec des disques avant tout en conservant tambours et lames lourdes charges arrière.

Sous le capot, et c’est bien l’essentiel, mis à part quelques 5 cylindres (1PZ) anecdotiques et l’adoption du 4,5L V8 (1VD-FTV) en 2007 sur certains marchés, le 6 cylindres diesel atmosphérique 12 soupapes (1HZ) de 4,2L (4 164cm3) développant aujourd’hui 131ch pour un couple de 285 Nm à 1 800 tr/mn reste le plus répandu et le seul disponible sous nos Tropiques Européens.

Le Taxi brousse par excellence

Malgré l’arrêt officiel de l’importation en France en 2007 pour incompatibilité écologique, la nouvelle version dénommée HZJ 79 fut proposée à travers le monde cette même année. Notre version Pick up “Plateau“ châssis le plus long des “Heavy duty“ équipé du moteur 6 cylindres 1HZ 4,2L à injection indirecte et EGR (depuis 1998), semble s’être figé dans le temps. Mis à part un capot bombé, sa calandre, ses phares et feux qui ont évolué, rien ne change radicalement. Le pare chocs n’a plus de chromé que la partie centrale et seule l’obligation de disposer de feux de jours (2x5 Leds), fait dans le changement et c’est presque décalé comme un accessoire très “Tuning“. Mais pour le passionné, cette version 30^e anniversaire à tout du joyau désirable. Il représente toujours l’icône du 4x4 de chantier indestructible avec sa longueur respectable de plus de 5m et sa charge utile de 1 140 kg pour 2,3 tonnes de bonne ferraille à vide.

A bord de la cabine, ça sent le plastique neuf et il est toujours gris comme depuis toujours allait-t-on dire. Mais c’est presque cela. Malgré un design moins anguleux, la planche de bord du HZJ semble immuable et fait dans le minimalisme au niveau de la planche de bord avec un compteur de vitesse, deux jauges de réservoirs (2x90L) et la température moteur. En revanche, la climatisation est là et l’on dispose carrément d’une prise USB sur l’autoradio. Pas question tout de même de GPS, d’écran tactile et multimédia, le dur à cuire des Toy à sa fierté, il laisse tout cela à ceux qui lui préféreront son cousin Hilux dont la dernière version vous est présentée dans ce numéro. Ici, la tradition du vrai 4x4 est une règle et l’on évolue que contraint et forcé par les différentes législations. L’airbag comme les feux de jours en sont les exemples les plus flagrants.

Sous le capot, c’est moins visible et si le système anti-pollution est bien présent, il n’influe en rien sur le comportement de l’imposant 6 cylindres qui s’avère imperturbable du haut de ses 130 ch. Une cavalerie si réduite pour un 4,2L ? C’est là l’un des secrets de ce Toyota inusable même si l’on s’en sert. Pas question de jouer à faire la course avec ce Pick up qui plafonne à 150 km/h et serait bien ridicule au milieu d’un comparatif lors d’un 0 à 100km/h. Il lui faudrait …Un certain temps… C’est tout et c’est bien le dernier des soucis de ceux qui font le choix des HZJ depuis des décennies. En général, lorsqu’ils partent en voyage avec une version “Tolée“ du série 7, ce n’est pas pour jouer la moyenne horaire, mais bien pour prendre leur temps.

Côté confort si Toyota conserve les 3 places avant avec une banquette double, on fait désormais dans le plus confortable et la sécurité, pourtant seulement deux appuis têtes sont prévus.

Le 1 HZ produit toujours cette même sonorité caractéristique, le long levier permet de monter sans peine les 5 rapports et le Toyota file bon train sur les traces. Depuis 30 ans, c’est un plaisir de pousser ce moteur qui supporte tout y compris avec plus d’une tonne dans la benne. C’est d’ailleurs dans ce cas qu’il est le plus à son aise. En effet, avec la benne vide, le train arrière a moins d’adhérence et la motricité s’en ressent. Il faut alors passer en 4x4 si vous aviez oublié de le faire ou avoir dégonflé les pneus Dunlop en 750 x 16 montés sur de jantes démontables. Mais avec un empattement de 3,2m, n’aller pas croire que ce Toyota ne tient pas la piste. Il déteste juste rouler pour rien ce Taxi brousse !

Vous l’avez certainement compris, le Pick up HZJ 79 reste la référence en matière de vrai 4x4 utilitaire. Cela se paye non seulement cher au niveau du portefeuille chez nous, mais aussi lorsque l’on compare l’équipement confort proposé par ses concurrents modernes. Mais, le HZJ 79 est incomparable car la robustesse qui s’est faite légende n’a pas de prix et Toyota n’a pas besoin de campagne publicitaire pour continuer à vendre de nombreux exemplaires de ses série 7. Il suffit d’appuyer sur la télécommande de sa télévision à l’heure des informations. La géopolitique de ces dernières années à elle seule, suffit malheureusement à vanter la robustesse de ce Toyota qu’on voit bardé de guerriers, d’armements divers ou arborant la croix rouge et le bleu de l’ONU au milieu des terrains les plus inhospitaliers de la planète. Un fait établi et l’on aurait préféré lui fêter ses 3 décennies de carrière sans ce genre de référence.