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Faire la course avec un 4x4 né il y a 50 ans, cela ne pouvait s’imaginer qu’avec un Land Rover. C’est ce qu’ont réalisé les frères Viladomat lorsqu’ils se sont lancés sur le rallye de Pionniers 2016 avec un Serie III. Looké de façon sportive, ce robuste 109 Elf-Ligier-Cagiva replica a fait craquer tout le monde, y compris Stéfan Duval, le directeur de course du rallye. Aussi, pour ses 50 ans, Stéfan s’est offert ce Land Rover qui prend ainsi du galon. Le plein de gasoil et c’est reparti pour faire la piste.
Pour Stéfan Duval, s’offrir un vieux Land Rover Serie III...C’est l’aboutissement d’un truc mis de côté depuis des années... Une aventure qui devait arriver un jour ou l’autre...Celle-ci débuta il a bien longtemps lorsque Stéfan qui vivait au Mexique où son père Georges travaillait pour la grande maison Renault, découvrit les joies du 4x4 à bord de Jeep. Lorsqu’il rentre en France, après ses études dans le tourisme, c’est encore à bord de 4x4 qu’il vit au quotidien, se marie et élève sa petite famille. Alors qu’entre Jets ski et motos, les jouets ont souvent envahi le jardin, c’est lorsque Pascal François, l’organisateur du rallye des Pionniers lui propose d’intégrer le staff de l’épreuve que Stéfan a le déclic.
Stéfan travaillant chez Alyzia, société de services dans les aéroports (et principal partenaire du rallye des Pionniers), il collabore depuis des années avec Pascal. Ce dernier, chef d’escale de la compagnie Icelandair, ne l’appel pas cette fois pour un problème sur le tarmac. C’est bien pour prendre en charge le rôle de directeur de course. Comme au bon vieux temps des débuts des rallyes africains, c’est aux copains de confiance qu’on fait appel pour les missions difficiles.
Stéfan s’acquittera de sa tâche avec le plus grand sérieux lors de cette première escapade du rallye des Pionniers sur le territoire Marocain. Gérant corrections de roadbook et ouvertures de pistes avant les étapes, pour notre passionné de sports mécaniques, c’est la révélation. L’aventure, le rallye, l’Afrique, c’était bien son truc. Pas besoin de réservation, il a déjà son billet pour la prochaine édition en septembre 2017 et même pour les recos prévues en mai prochain. C’est ainsi qu’à l’aube de son 50e anniversaire, Stéfan se mets en quête d’une monture. Il lui fallait un 4x4 à la hauteur de cette épreuve qui fait de plus en plus d’émules chez les passionnés nostalgiques de la belle époque.
C’est alors qu’il se souvient de la forte impression qu’ont laissé les frères Viladomat affrontant les étapes de l’édition 2017 avec ce Serie III aux couleurs de Cagiva. L’admiration face à cet équipage venu par la route affronter le désert, n’eut d’équivalent que le respect pour leur monture. Ce Land Rover 109 Serie III diesel de 1973 s’avéra une véritable horloge. A son rythme, elle terminera 19e du rallye sans qu’on ait vu les Viladomat se pencher sous le capot pour autre chose qu’un nettoyage du filtre à air et une vérification du niveau d’huile moteur. Stéfan leur demande sans trop d’espoir s’ils sont vendeurs. La réponse est positive car nos deux costauds des pistes sont déjà sur un autre projet. Voici quelques jours plus tard Stéfan sur l’autoroute A6. Il remonte depuis l’Ardèche son cadeau d’anniversaire chez lui au Nord de Paris et commence à apprécier la personnalité de celui-ci.
Il ne retrouvera son audition normale que le lendemain après 12 heures de voyage, y laissera un essuie-glace (envolé) et il ne trouvera comment fonctionne le chauffage qu’arrivé chez lui. En bref, il a adopté un Land...Mais, c’est peut-être bien ce dernier qui l’a testé afin de savoir si son nouveau propriétaire était digne de rouler à son bord. Quoi qu’il en soi, notre équipage est arrivé à bon port et c’est là le but du jeu de cette association d’avenir.
Du côté de Christophe et Frédéric Viladomat, ce n’est pas sans une certaine émotion qu’on a laissé partir ce Land Rover Serie III qui faisait pour ainsi dire partie de la famille depuis 1998. Mais, c’est avec la certitude de le revoir sur un prochain rallye des Pionniers qu’il l’on vu s’éloigner de leurs montagnes Ardéchoises. Pour eux, tout commença par une restauration complète de ce 109. Mis à nu, il leur avait fallu deux ans afin de le restaurer. Haut moteur, pompe, boîte de vitesses et de transfert, ponts étaient passés par l’établi afin que cette vieille mécanique négligée jusque-là, retrouve son souffle. Ensuite, ce fut au tour du châssis et de la carrosserie de se faire une beauté. Cette dernière était alors passée du beige au vert Land Rover.
Mais, lorsque nos deux compères qui roulaient déjà sur des rallyes historiques en Renault 4L entendent parler de l’aventure des Pionniers qui partent au Maroc, qu’ils commencent à voir leur Serie III comme le meilleur moyen de se lancer pour un budget cohérent. Vivre enfin ce qu’ils ont vu à la télé durant leur jeunesse avec leur fidèle Land, c’était parti.
En fouillant sur internet et dans de vieilles revues, ils dénichent un Land au look sportif arborant les couleurs de Elf-Ligier-Cagiva qui leur plait. Alors qu’importe s’il s’agissait d’un 110, c’était un Land et eux, une replica. On était reparti pour un tour dans l’atelier familial, mais cette fois, on pouvait parler de préparation. Côté mécanique, il y avait juste à vérifier l’ensemble. On change tout de même les bols de moyeux avant qui avaient tendance à fuir. En revanche, pour les Pionniers, on installe des sièges baquets avec harnais et Frédéric réalise un arceau pour la sécurité. Christophe se lance à réaliser un nouveau faisceau électrique tandis que l’arrière se voit aménagé avec des coffres de rangement qui offriront du même coup un plancher plat bien pratique à transformer en couchage.
Les feux avant seront protégé par des grilles, un Schnorkel se chargera de sauvegarder le moteur et une rampe de 4 feux Xénon facilitera la conduite de nuit au cas où l’aventure se termine tard. 4 amortisseurs neufs et un amortisseur de direction Terafirma, 5 pneus Black star en 750 x 16 et il ne restait qu’à offrir à ce 109 que sa combinaison de course. Il passe ainsi du classique vert Land Rover au bleu, blanc et rouge du team moto Cagiva du Paris-Dakar 1985. On reste bien dans le budget plancher prévu avec environ 4 000 € de pièces et de matériaux employés. Le départ pour les Pionniers c’est dans 2 jours et l’on oubli déjà les nombreuses heures passées autour du Land.
Ce n’est pas sur les pistes Marocaines que nous avons eu l’occasion de rouler avec ce 109, mais bien en région Parisienne avec son nouveau propriétaire à nos côtés. Arrivé la veille par l’autoroute, Stéfan a définitivement succombé au charme de son cadeau d’anniversaire. Encore un peu cassé par des heures de voyage, il a déjà de quoi en raconter sur ses rapports avec ce 109 qu’il découvrait. Pour nous, plus aguerris à maitriser ces vieilles mécaniques, que du classique. Le préchauffage effectué, le 2,25L diesel s’ébroue avant de trouver ce régime de ralenti tout agricole qu’il retrouve, imperturbable.
Le levier en main, un petit craquement rappel à notre bon souvenir qu’il y a bien des pignons dans la boîte 4 rapports, qu’on s’empresse de passer à la volée. Vitesse de croisière atteinte au son presque sportif d’un échappement latéral, ce petit 109 nous étonne par sa vivacité. Sans laisser imaginer un quelconque sprint dans le désert, il sera à coup sûr à la hauteur lorsqu’il faudra coute que coute devancer les concurrents à l’ouverture des pistes des Pionniers. Le moteur parfaitement réglé, les 63 ch répondent tous à l’appel et c’est un plaisir que de rouler... à fond... sur les petits chemins de campagne, en s’imaginant déjà sur les pistes entre Merzouga et M’Hamid, terre promise pour les Land Rover.
Toutes proportions gardées les 109 sont étonnements plus confortables que les châssis court (88). Si l’on reste dans le domaine des suspensions à lames de ressorts fermes et réactives, l’empattement joue son rôle modérateur de réactions vives et les sièges baquet apportent la sensation rassurante de faire corps avec son destrier. Le freinage à 4 tambours qui fut bien évidemment remis à neuf il y a quelques mois est efficace, c’est donc en toute confiance que l’on peut enrouler tout au couple (14,2 mkg à 1 400 tr/mn), lorsque le terrain se dégrade. Bien que rustique, le Serie III version longue reste bien une valeur sure lorsque l’on envisage de partir à l’aventure ; La vraie.
C’est avec un petit sourire en coin que nous avions pris contact avec Stéfan. Nous sommes tous passé par la phase coup de foudre vis à vis des Land Rover, mais de là à s’en offrir un en version diesel dans le but de jouer les directeurs de course sur un rallye... Pourtant, avouons que nous avons été surpris par la vivacité de ce 109 né, rappelons-le, en 1973. Stéfan risque bien à son tour d’en étonner plus d’un en étant toujours au rendez-vous, et à l’heure, avec celui qui fonctionne depuis plus de 40 ans comme un métronome. Rendez-vous en septembre sur cette édition marocaine du rallye des Pionniers.
Sur la Paris-Dakar 1985 (7e édition), le team Cagiva comptait 3 motos pilotées par Hubert Auriol, Gilles Picard, Gian Paulo Marinoni et 3 véhicules d’assistance. Il s’agissait de deux Land Rover 110 d’assistance rapide et d’un camion Mercedes 1936 4x4. Les deux Land portaient les n°363 et 364, ils étaient pilotés par Christian Becuer et Thierry Gérin (mécano circuit très connu qui faisait son 5ème Dakar) et d’autre part Jérôme Boussier et Pierre Faucher. Jérôme Boussier faisait déjà l'assistance d’Auriol en 83 et 84, Pierre deviendra Mr Öhlins en France.
Le Land n°364 finira 16 au scratch, tandis que le n°363 et le camion arrivèrent à Dakar non classés. Ils ont permis aux trois motos d'arriver jusqu'à la capitale Sénégalaise. Seule ombre au tableau, dans la dernière spéciale, le motard Marinoni tombe lourdement et ne finit pas classé. Il décèdera malheureusement des suites d'une hémorragie interne deux jours après l'arrivée.
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