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Pour certains, rouler en Range Rover, c’est tout simplement revivre l’émotion qu’on éprouvait à bord de celui de son père il y a bien des années. C’est aussi une façon de s’évader d’un quotidien compliqué et retrouver un peu de cette époque, celle de l’insouciance, lorsque l’on a entre 14 et 20 ans.Ainsi, sans se prétendre collectionneur, on peut disposer aujourd’hui de quoi animer les week end avec ses enfants, lorsqu’il s’agit de sortir les motos du garage et d’aller faire un tour à la chasse en Range de 1972.
Quoi, aller à la chasse avec un tel collector ? Oui, ce n’est pas une pièce de musée. Si l’on en prend soin et qu’on n’hésite pas à l’occasion à continuer d’investir dans des rétroviseurs hors de prix dans leur boîte Rover ou encore dans des tapis de sol en PVC Palomino d’origine, ce Range Rover continuera à vivre. Nous en profitons pour effectuer ce bon dans le temps à bord de ce Range Rover Classic d’exception toujours aussi désirable.
Mais avant d’aller lui garnir les passages d’ailes de boue avec délectation, nous avons effectué le tour du propriétaire en détails. Bien évidemment, tout commence sous le capot où se trouve le blason de ce Lord. Sur les plaques d’identification apparaît clairement le numéro de Châssis 35800857A. Cela situe bien ce Range Rover parmis les modèles LHD aux volants à gauche (358...), fabriqués en 1972 (entre les n°35800746 et n°35803227). Le Suffix “A“ passera à “B“ en 1973.
Pour être dans cet état de conservation extérieur exceptionnel, il était évident qu’une peinture neuve avait été appliquée, par le “Sorcier du Range“ Christian Eggenspiller en 1999 pour un restauration complète. A cette époque, il faut se souvenir que le Range “Classic“ avait tiré sa révérence depuis 1996, cédant sa place à son successeur le P38A.
Aussi, on trouvait du Range d’occasion à la pelle au rayon petites annonces et si les derniers modèles haut de gamme (Vogue, LSE...), au même titre que les versions diesel tenaient le haut du pavé, on était loin de se douter qu’aujourd’hui les premiers V8 deviendraient des collectors très prisés. Tout juste bons pour subir des préparations à la disqueuse ? Le résultat est là, c’est aujourd’hui la pénurie, y compris chez nos amis Anglais du département Land Rover Reborn qui recherchent ces perles rares nés durant les premières années de production partout dans le monde.
C’est ainsi qu’à l’époque de sa restauration, notre Range Rover passa du Vert au bleu, ce qui ne posa aucun cas de conscience à son propriétaire, ni à l’équipe de l’atelier.
En revanche, côté mécanique Mr Eggenspiller fit parfaitement son travail puisque à entendre tourner le 3,5L V8 Buick (3 528 cm3), on est dans le velouté à tonalité métallique qui ne trompe pas. Il faut dire que cette version au taux de compression de 8,25 :1 (8,50 : en 1970), alimenté par deux carburateurs Zenith-Stomberg de type 175CD2S semble bien faire partie du club très fermé des blocs d’origine peu kilométré et on peut sans aucun doute se fier au compteur qui affiche seulement 87 105 km. Rien que cela nous fait oublier l’anomalie de la couleur, d’autant que les boîtes de vitesses et de transfert ne présentent aucun vice de caractère.
Lors de sa restauration, le travail du sellier avait aussi été de premier ordre. Alors que l’on reste dans les sièges et la banquette arrière sans appuis tête des premières années, visuellement la couleur et les coutures de ce cuir sont proches du look d’origine du PVC Palomino, sorte de coque avec mousse qui pose tant de problème aujourd’hui lorsque l’on souhaite une restauration 100% d’origine sur les premiers Range Rover. Cette matière qui avait tendance à se dégrader rapidement (coupures de la coque), a aujourd’hui totalement disparu.
Depuis 1999 et sa restauration, il n’a roulé que 2 000 km. Après ces années dans une grange bien enveloppé, c’est le bonheur au volant de cette icône de la marque que vous connaissez tous. Malgré cela, c’est chaque fois le même constat ; Qu’a-t-on inventé de mieux depuis ?
Et Pourtant, c’est l’occasion de se souvenir que la présentation de cette légende sur 4 roues motrices ne fut pas un conte de fée pour l’équipe en charge du projet. Ils n’étaient que 3 ingénieurs à travailler sans gros moyens depuis des mois sur celui-ci au niveau mécanique ; Goef Miller, Alan Wood et Roger Crathorne. C’est après être passé du concept du Road Rover initial à celui du VELAR né du coup de crayon de Gordon Brashford qu’en rentrant d’essais au Maroc en décembre 1969 où devait aussi se dérouler la présentation presse, l’équipe apprend que l’événement est avancé de 6 mois.
Panique à bord, rien n’était vraiment prêt. Au lieu de Marrakech en novembre 1970, ce sera la Cornouailles en juin. L’équipe travailla d’arrache pieds afin de disposer d’une finition présentable au niveau de l’assemblage sur les 20 Range Rover prévus pour la presse. Réunis sur la côte Sud-Est à l’Hôtel Meudon, les journalistes effectueront ainsi quelques 170 km en boucle dans les décors fantastiques de cette région Anglaise.
Ils testeront les performances du Range Rover aussi bien sur l’ancien aérodrome de la RAF de Saint Eval pour la tenue à haute vitesse (150 km/h maxi) ...et freinage (4 freins à disques), que jusqu’au sommet de la mine de Blues Hills devenue aujourd’hui un lieu de pèlerinage pour les fanatiques du “Classic“. Oui, c’est là que fut prise la plus célèbre photo parue dans la presse en 1970. Les accélérations étaient stupéfiantes pour un véhicule de ce type à l’époque et en franchissement, la souplesse des ressorts hélicoïdaux ainsi que les débattements avaient conquis l’ensemble des invités.
Ce concept selon Spen King (Alors patron du département recherche et développement) voulu il y a 46 ans... Pour les fermiers et qui devait pouvoir être nettoyé à l’intérieur au jet d’eau... était promis à un bien plus grand avenir.
Alors que la formule “la fonction créée la forme“ se retrouve des poignées de portes aux bouchons de réservoir en passant par les leviers de vitesses à rallonge et le tableau de bord à l’assemblage digne d’un utilitaire, la douce mélodie du 3,5L V8 et ses 130 ch furent une révolution chez Land Rover comme dans l’univers du 4x4. La sensation d’espace offerte par un tour de caisse très bas reste unique et le restera toujours au regard des productions automobiles actuelles.
En interne l’affrontement entre les conservateurs fidèles aux lames de ressorts traditionnelles tourne définitivement à l’avantage des “pro hélicoïdaux“, qui prouvaient ici que non seulement le confort était unique pour un 4x4, mais aussi que la motricité en profitait largement en franchissement. La recette sera reprise plus tard sur les 90 et 110 puis les Defender.
La boîte de Pandore était ouverte, le Range Rover ne cessera d’évoluer vers plus de faste, à l’image du vinil recouvrant le tunnel de boîte qui disparaitra rapidement au profit d’une épaisse moquette qui atténuait le bruit de la boîte de transfert (initialement développée pour un engin militaire). Cela tombait bien, puisque la clientèle du Range Rover aspirait rapidement à plus de luxe.
Cela fut parfois le fruit d’exigences royales comme pour le couvre roue de secours qui se para de moquette et devint un standard d’usine après qu’il fut installé pour la première fois sur le Range Rover de la reine afin que ses chiens Corgis ne se salissent pas.
C’était parti pour que le Range Rover y laisse peu à peu ses racines d’utilitaires, donnant naissance en Europe puis à travers le monde au segment des 4x4 de luxe ou plus politiquement correct le SUV Premium.
Etonné qu’un simple tour à bord de son Range Rover dans les champs environnants nous ai inspiré tant de réflexions et d’anecdotes ? Elles sont souvent tirées de nos conversations épisodiques avec Roger Crathorne alias “Mr Land Rover“, toujours au service de sa majesté Land Rover, pardon, Range Rover, en tant que consultant.
Nous n’avons pas revu notre homme de la mémoire Land Rover depuis le lancement du VELAR, mais soyons certain qu’il est pour beaucoup dans l’idée de reprendre ce nom dont lui-même ne sait pas la véritable origine. VELAR du latin velare (voilé ou caché) ou initiales de V Eight LAnd Rover ? That is the question.
Qu’importe, ce VELAR, 4e Range Rover de la gamme actuelle certainement né d’une étude marketing savamment mené n’est qu’un hommage de plus au Classic. Il restera l’icône du 4x4 chic et indémodable, inlassablement doué en off road et qui dispense toujours une mélodie en V8 majeur sur les petites routes du week end.
Sa côte en pleine ascension ne change pas grand-chose, c’est un fait, le Range a toujours donné dans les tarifs coquets, tout comme sa consommation.
On les justifiait en vantant il y a 46 ans... C’est 4 voitures en une ; Break élégant, limousine de luxe, muscle cars en herbe et vrai 4x4.
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